Publié dans Société

Impacts de la pandémie sur le travail et l’emploi - Le chômage et l’inactivité persistent !

Publié le jeudi, 30 décembre 2021

Reprise fragile en 2021. Les impacts de la pandémie de Covid -19 sur le travail et l’emploi restent encore palpables cette année. Les résultats des diverses enquêtes menées à ces sujets confirment ce fait. Le nombre de personnes employées et qui font partie de la main d’œuvre n’a pas encore retrouvé ses niveaux antérieurs. De plus, « l’effet relâche sur le marché du travail » demeure important dans de nombreux pays, y compris Madagascar.

Selon le rapport d’étude de l’ONEF en 2020, environ 97% des entreprises de Madagascar sont affectées par la Covid- 19 tandis que 20% d’entre elles ont dû arrêter temporairement leurs activités. 32% des entreprises ont eu recours au chômage technique total ou partiel. Cette situation a entraîné la baisse des temps de travail avec une hausse du sous-emploi, du chômage et de l’inactivité. Le chômage et l’inactivité restent toujours élevés cette année. A cela s’ajoutent la baisse et la perte des revenus des travailleurs et des entreprises, suite à leurs fermetures et les faillites. Les jeunes, les femmes, les migrants, les personnes handicapées et les travailleurs du secteur informel sont les plus affectés. Malgré une légère amélioration pour cette année, la perte d’emplois reste d’actualité.

Les jeunes en difficulté

Les jeunes, en particulier les femmes, continuent de devoir faire face à des déficits plus importants en matière d’emplois, selon les informations recueillies auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT). « L’accès des jeunes sur le marché du travail était difficile bien avant la crise sanitaire en 2020, notamment faute d’expériences. Ils sont les premiers à être licenciés en cas de crise », rapporte Coffi Agossou, directeur pays de l’OIT pour Madagascar. Ceci en se référant à la 8è édition de l’Observatoire de l’OIT sur la Covid- 19 et le monde du travail, sortie en octobre dernier. A.R, jeune cadre au sein d’une agence de communication, confirme ce fait. « J’ai travaillé pendant 3 ans en tant que rédacteur, avant d’être licencié en avril 2020 à cause de la pandémie. Nous étions 6, les plus jeunes qui y ont travaillé pendant moins de 5 ans, à être remerciés sur les 20 employés de la boîte. De plus, nous n’avons reçu aucune indemnité spécifique de licenciement », nous confie le jeune homme âgé de 25 ans. Depuis, il enchaîne les petits boulots de rédaction à domicile, sans sécurité sociale ni assurance. « J’ai du mal à rejoindre les deux bouts, mais c’est mieux que rien. La crise sanitaire n’arrange pas les choses », se désole notre interlocuteur. « La pandémie a retardé le professionnalisme de plus de 17% des jeunes, lesquels ont perdu leurs emplois », confirme l’observatoire de l’OIT. Pourtant, les jeunes malagasy sont livrés à eux- mêmes faute d’une agence publique d’emplois, contrairement à ceux des autres pays.

Des défis à relever

Elargir le taux de vaccination pour renforcer le marché du travail. Cela figure parmi les défis à relever pour une relance face à la Covid -19. En fait, la vaccination a un impact direct sur la reprise des secteurs professionnels, selon l’OIT. Jusqu’ici, le taux de vaccination reste faible dans le pays, ne dépassant pas les 5%. Dun autre côté, la sécurité sociale reste déficiente, tout comme le dialogue social. Le renforcement du dialogue social entre l’Etat, les travailleurs et les employeurs, un outil efficace pour prévenir des crises, s’avère ainsi indispensable. Aussi, il faudrait trouver un bon équilibre et une bonne chronologie entre les politiques sanitaires, celles économiques et celles sociales. D’un autre côté, investir de façon efficace et productive pour faire face à l’inégalité, à l’augmentation du chômage, à l’exclusion sociale et à la hausse de la pauvreté fait partie des défis. Il en est de même pour l’investissement à une échelle correspondant aux perturbations de la crise sur le marché du travail. Cibler les personnes vulnérables, à savoir les jeunes, les femmes, les migrants, les personnes handicapées et les travailleurs du secteur informel est conseillé, afin de ne laisser personne pour compte. Quoi qu’il en soit, le redressement post Covid pour le marché du travail demeure un parcours du combattant, nécessitant plus d’investissements et l’implication de tout un chacun.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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